Dossier VR : Positional tracking, human tracking et full body tracking
Le positional tracking au centre de toutes les attentions
Le positional tracking, utilisé sur de nombreux casques de réalité virtuelle filaires avec des résultats plutôt inégaux, est un terme générique utilisé à tort pour plusieurs technologies. Dans ce petit dossier, nous allons tenter de vulgariser les différents types de capture de mouvement.
Le positional tracking
Le positional tracking consiste à détecter l’utilisateur dans l’espace afin de définir sa position dans l’environnement virtuel. Pour y parvenir, plusieurs solutions coexistent, HTC utilise un système de télémesure laser. Il s’agit là de la méthode grand public la plus performante. Oculus et OSVR utilisent des caméras IR qui détectent la position du masque grâce à des LEDS IR disposées sur celui-ci. Cette méthode est relativement efficace, mais moins précise que la télémesure laser. En cause la lumière artificielle qui peut interférer avec la perception des LEDS IR par les caméras.
L’human tracking
L’human tracking consiste à détecter non pas la position de l’utilisateur, mais sa posture afin de la reproduire virtuellement. Le premier produit grand public de ce type fut le Kinect de Microsoft. Le principe est similaire pour tous les périphériques de captures existants. Une caméra 3D, équipé de deux capteurs distincts, permettant de mesurer la profondeur de l’environnement, envoi les images qui sont traitées, généralement au sein même du périphérique de manière à recréer un squelette virtuel. Le périphérique envoie à l’ordinateur cible les coordonnées (X, Y, Z) des différents points de flexions de l’utilisateur qui sont ensuite interprétées par l’application.
Le full body tracking
Le full body tracking est une combinaison de positional tracking et d’human tracking. Les deux procédés sont utilisés simultanément afin de reproduire la posture de l’utilisateur ainsi que sa position dans l’espace. Aujourd’hui aucun masque de réalité virtuelle grand public ne propose cette solution. Mais de nombreux projets sont à l’étude y compris sur les solutions de réalité virtuelle mobile.
Pourquoi le tracking est-il si important ?
La capture de mouvement est essentielle, car elle contribue à « tromper » le cerveau en simulant de véritables déplacements. Plus le cerveau est correctement « trompé » et plus faibles sont les risques de cinétose. La cinétose est provoquée par plusieurs éléments, latence, dissonance, mauvais framerate, etc. À partir du moment où le cerveau perçoit des informations dissonantes entre la vue et l’oreille interne, le mal apparaît. Plusieurs études précisent que ses maux ne sont pas perçus de la même manière chez tous les individus, les femmes enceintes et les enfants âgés de 2 à 12 ans sont beaucoup plus sensibles.
Un tracking réussi limitera donc ce risque de dissonance, mais ne l’anéantira pas pour autant tant que l’oreille interne ne sera pas stimulée en fonction des « évènements » virtuels. Samsung travaille depuis quelque temps sur un casque audio capable de stimuler l’oreille interne, l’Entrim 4D.
Vous souhaitez en savoir plus sur la réalité virtuelle, ses origines et les différentes techniques utilisées, n’hésitez pas à consulter le Blog Homido dans la catégorie Dossier VR.